18 VILLAGES PERCHES A DECOUVRIR

Les villages perchés s’élèvent le long des reliefs qui façonnent le paysage du Val de Drôme. Leurs origines remontent à l’époque médiévale : l’habitat était alors blotti aux pieds de forteresses érigées en hauteur, pour voir et être vu. Partez à la découverte de ces 18 villages perchés pittoresques !

Allex

Plein sud, bâti sur une longue butte calcaire parallèle à la rivière Drôme, Allex contemple l’horizon jusqu’au Vercors, aux Préalpes et aux Cévennes. Au pied de sa tour, seul vestige d’un château du XIe siècle, les maisons se pressent en rangs serrés sur la pente ensoleillée. S’il reste bien peu de vestiges de la Motte de la Tour Ronde, deux des trois portes de la muraille qui entourait le village se dressent encore. Avec ses étroites ruelles et ses escaliers escarpés, le village restauré a gardé son charme médiéval.

Autichamp

Perché sur une très ancienne route reliant Crest à Montélimar, Autichamp accueille au XIe siècle une forteresse. À l’intérieur du rempart qui protégeait le village, l’église Saint-Sébastien du XIVe siècle ne conserve aujourd’hui que son curieux clocher dont, tous les jours à midi, perpétuant une tradition séculaire, une Autichampoise tire la cloche. À la Renaissance, les marquis d’Autichamp bâtirent de luxueux jardins en terrasses en contrebas du village. Longs de 150 m, soutenus par des murs en voûtes, ils sont aujourd’hui reconvertis en potagers.

Beaufort-sur-Gervanne

Des remparts de Beaufort, construits au XIVe siècle sur un éperon dominant la Gervanne, il reste une grande partie de l’enceinte, deux tours et la base de l’imposant donjon. Prospère depuis le XVe siècle, le village, majoritairement protestant, sera ruiné par les guerres de Religion et son château démantelé en 1581. Avec beaucoup de courage, les Beaufortois se relèvent au XVIIIe siècle. Mais Beaufort n’en n’a pas fini avec la guerre : en 39- 45, 47 habitants rallient le maquis et le village sera bombardé et pillé...

Chabrillan

Sa situation dominante offre au regard du visiteur une vue exceptionnelle depuis le Vivarais, du Vercors jusqu’au massif de Saoû. À l’intérieur de ses remparts bien conservés au nord, il offre un bel exemple de village regroupé autour de son château et dominé par les ruines de son donjon. En dessous, dans son vallon paisible, veille son église romane (XIe-XIIe), classée au titre des Monuments historiques. Son circuit botanique entre senteurs et pivoines achève de vous convaincre qu’il fait bon vivre ici.

Cliousclat

De l’église, on remonte la rue principale, le long de maisons toutes simples et de petits jardins cachés, jusqu’à la fabrique de poterie. Car depuis toujours, c’est l’histoire de la terre qui se raconte à “Cliou”. L’argile était extraite près du village et au XIXe siècle, le village tout entier vivait de cette activité. La fabrique de poterie de Cliousclat, créée en 1902 est aujourd’hui protégée au titre des Monuments historiques.

Cobonne

Depuis la rivière Drôme, vous suivez une petite route qui remonte la vallée de la Sye. Paisible vallée : quelques fermes, des cultures, de grands arbres qui soulignent le ruisseau... Pour découvrir le village perché, il faut faire encore quelques kilomètres. Posée presque en pleine campagne, la mairie-école annonce la présence du village. Au-dessus, sur la crête, les maisons se cachent dans la verdure. Par une toute petite route, montez jusqu'au pied d'une curieuse tour ronde, dominant tout le village. Là, une porte invite à passer de l'autre côté de la muraille.

Eurre

L’histoire d’Eurre est indissociable de celle de son château. Le seigneur d’Eurre fit édifier au XIe siècle un château-fort aux remparts massifs qui subit au XVIe siècle d’importantes modifications : le donjon partiellement démoli est converti en chapelle et la façade sud se pare de grandes et hautes croisées vitrées à meneaux de style Renaissance. Presque aussi grand que le village, le château d’Eurre domine encore les habitations étroitement accolées. L’église du XIIe siècle a disparu, laissant place à l’actuelle, construite au début du XVIIe.

Gigors-et-Lozeron

Deux villages si proches, et que rien ne semblait relier si ce n’est leur regroupement administratif en 1920. Au fond de la vallée de la Gervanne, on arrive à Lozeron par une toute petite route. Gigors se trouve non loin, mais sur une autre pente tournée vers la vallée de la Sye. Un peu à l’écart, seule sur son monticule, perchée sur un petit col qui fait communiquer les deux vallées, la très belle église romane Saint-Pierre-de-Gigors du XIIe siècle, rattachée à l’abbaye de Cluny.

 

Grâne

Tout là-haut sur la butte, on domine le village, le clocher du XVe siècle, les ruines du château des comtes de Poitiers, et les anciennes carrières restructurées en magnifique théâtre de verdure. Ici des générations de carriers ont attaqué la roche pour extraire la molasse, cette pierre de Grâne à la chaude couleur ocre qui servit dans toute la région à la construction de nombreux édifices.

La Roche-sur-Grâne

Tel un pont reliant hier à aujourd’hui, enjambant le Colombet et la Grenette, le monumental viaduc de la ligne TGV Méditerranée (947 m de long) offre un saisissant contraste avec le vieux village de La Roche-sur-Grâne perché sur son piton rocheux. De son rempart moyen-âgeux demeurent encore un mur d’enceinte et six tours semi-cylindriques. L’église Saint-Jacques et Saint-Christophe, datée de 1549 et magnifiquement réhabilitée, contemple loin devant elle le splendide panorama de la forêt de Saoû et la montagne de Couspeau.

Le Poët-Célard

Au-dessus de la vallée du Roubion, la route monte raide jusqu’au Poët-Célard. Là-haut sur l’esplanade, un imposant château – XVIe et XVIIe siècles – surplombe le village construit en demi-cercle. Ce château fut construit sur les ruines d’un vieux château fortifié qui appartenait aux comtes du Valentinois. On y accède à pied par une étroite ruelle pavée. Ses propriétaires l’abandonnèrent purement et simplement au XVIIIe siècle. Entièrement restauré il abrite aujourd’hui un hôtel restaurant. De nombreuses activités ludiques et festives sont organisées autour de ce lieu médiéval.

Mirmande

Classé parmi les Plus Beaux Villages de France, Mirmande offre un panorama splendide sur la Vallée du Rhône. Le village est resté authentique et préservé. Il vous plonge dans son passé médiéval. Découvrez ce village et marchez sur les pas d’André Lhote, célèbre peintre cubiste qui fit renaître le village, ou sur les pas d’Haroun Tazieff, célèbre vulcanologue qui fut maire de Mirmande et qui contribua à contenir l’urbanisation.

Montclar-sur-Gervanne

Du sommet de la butte de Montclar, on domine toute la Gervanne. Le château a disparu, mais l’église romane Saint-Marcel du XIIe siècle est toujours là, devant un panorama circulaire à couper le souffle se déroulant à perte de vue du Vercors au pays de Bourdeaux. Les maisons sont alignées plus bas, contre la muraille d’enceinte du XIVe siècle, appelée vingtain, du nom de l’impôt qui servait à son entretien. Elle conserve l’une de ses deux portes, la porte Bayard, à l’entrée principale du bourg, et deux tours rondes. A voir aussi : L’église Saint-Jacques-et-Saint-Philippe et son campanile.

Montoison

Aux portes de la vallée de la Drôme, le vieux Montoison porte ses regards très loin, des Préalpes aux contreforts du Massif central. On y entre par la grande porte du Pavé et on monte par des petites ruelles et des escaliers de pierres jusqu’en haut, à l’emplacement du château construit vers 1201 par les Poitiers, comtes de Valentinois. Restauré à la Renaissance, il servit de prison en 1796, puis fut vendu aux enchères et démantelé. Ses pierres ont servi à l’édification de la très belle église construite en 1838 puis, plus tard, pour l’élévation de la tour qui se dresse encore au sommet du village.

Vaunaveys-La-Rochette

Au pied des Monts du Matin, Vaunaveys s’est installé sur un petit promontoire à deux pas du vieux bourg médiéval de la Rochette. L’élément le plus remarquable des vestiges des remparts restaurés est la porte du Midi. L’ancienne église menacée d’effondrement a été détruite en 1964, à l’exception de son clocher. Au nord du village, au-delà des remparts, la chapelle Saint-Roch fut édifiée au XVIIe siècle, certainement lors de l’épidémie de peste. Vaunaveys et la Rochette ont fusionné en 1972.

Saoû

Le village de Saoû est constitué d’un solide pan de muraille haut de 3m, de quelques pas d’une belle calade et de deux rangées de grosses bâtisses aux belles façades, construites en hémicycle, le tout dominé par le Roc, rocher isolé emblématique de Saoû. Le Roc qui s’élève à 501m, portait au Moyen-Age un château, véritable nid d’aigle difficilement prenable. On sait qu’au XVe siècle, un escalier de 120 marches taillées dans le rocher permettait d’y accéder. Aucune trace du château ne persiste aujourd’hui. Il avait été démantelé en 1582, reconstruit aussitôt puis définitivement démoli en 1622.

Soyans

Remonter la calade du vieux Soyans, c'est comme remonter dans le temps ou feuilleter un livre d'Histoire. Entre deux rangs de maisons, souvent datées, parfois ornées de sculpture, le promeneur arrive devant l'imposante ancienne porte des remparts abritant la petite chapelle Sainte Philomène. Un escalier permet de monter aux ruines du château qui domine les gorges du Roubion. Ce véritable «nid d'aigle» fut un des châteaux les plus importants de la Drôme mais souffrit des guerres de religion et de la Révolution française.

Suze

À l’origine, le village se trouvait au lieu-dit Les Châteaux. Le château, mentionné en 1163 et aujourd’hui disparu, était propriété d’un vassal de l’Évêque de Die. À la même époque, les Comtes de Valentinois implantent au Vieux-Suze un deuxième château (propriété privée), tout proche du premier, vers lequel le village va se déplacer. Enfin, le quartier des Jaux est depuis le XIXe siècle le cœur de la commune. Pour le bonheur des historiens et archéologues, les églises témoignent également de cette histoire agitée : Saint-Romain (vestiges), Saint-Jean-Baptiste-de-Chosséon, Saint-Estève (disparu), Saint-Martin et son curieux clocher en peigne au Vieux-Suze.

...et le quartier du "Haut-Livron"

Village dominant la ville, le vieux bourg garde depuis toujours l’entrée de la Vallée de la Drôme, sur le “grand chemin de Lyon en Provence”, au confluent du Rhône et de la Drôme. Place forte stratégique des évêques de Valence au XIIe siècle, haut lieu du commerce dauphinois à la fin du Moyen-Âge, puis arrogant bastion protestant dont les murailles seront finalement abattues en 1623 – seule subsiste “la tour du Diable” à laquelle personne n’osa toucher –, le Haut Livron reste intimement marqué par son histoire tourmentée.